26 mai 2006

Goldwing connection

Voici Adil Benabdellah.
Il est le président du National Goldwing Club marocain. Avec une dizaine d'autres passionnés, il a quitté Casablanca pour rejoindre un grand rassemblement à Narbonne (25 au 28 mai). Mercredi midi, ils faisaient escale sur le quai Suffren de Saint-Tropez pour le déjeuner. Sagement alignées, de toutes les couleurs, les motos ont volé la vedette aux yachts de milliardaires amarrés juste derrière. Pour le, pas question d'enfourcher une Harley, "c'est trop tape-cul"

Amsterdam en goguette


Voici un sympathique couple d'Hollandais rencontré mardi soir dans un café, place des Lices. Le garçon vient de monter son cabinet d'avocat d'affaires et se débrouille assez bien en français. Sa copine travaille dans un hôpital. Partis d'Amsterdam, ils parcourent la France et l'Italie en voiture... avec un vif intérêt pour les rencontres avec les autochtones. S'ils ne touchent pas au cannabis, ils défendent sa légalisation dans leur pays, qu'ils présentent comme un moyen efficace de lutter contre la délinquance. Enfin, je ne cesserai de m'insurger contre les différences de prix appliqués aux locaux et aux touristes. Sur le zinc, le verre de rosé passe du simple au double selon que l'on habite à Saint-Trop'* ou ailleurs... idem pour le nombre de glaçons dans les verres. Vigilance donc ;-P

* Je dis bien Saint-Trop' et non Saint-Tropez (Saint-Trop' est banni par les Tropéziens, allez savoir pourquoi)

Pipi V.I.P.



F
abuleuse discussion de jolies nanas saisie sur la terrasse du Loco Zen, un bar sympa devant le Papagayo ( ou Gayo) à Saint-Tropez. Cachées derrières leurs lunettes Dior panoramiques, voici ce que ces charmantes desmoiselles racontent:
-"Et toi, comment tu pisses quand tu vas en boîte? Car moi quand je baisse le pantalon et que je remonte, il est tout trempé
"
-"
Moi je ne m'assoie pas sur la lunette... j'ai les cuisses musclées alors je me tiens assise sans poser mes fesses". -"Et moi j'ai connu une nana qui se met debout sur le wc, un pied de chaque côté, un peu comme les wc turcs" "Ah ouais mais ça, ça marche avec des baskets, pas avec des hauts talons".

No comment.

21 mai 2006

Archéo-mystique

Samedi soir, en guise de "before" pas de lounge bar mais un musée. Le musée archéologique dans le quartier des Templiers ouvrait donc ses portes pour une nocturne, jusqu'à 23h. Et le Mai de L'Art passant par là, des artistes ont pris d'assaut les amphores et autres trésors extirpés des fonds marins pour une présentation originale.
Néons bleus, bougies à gogo, projections de films de plongée sur les vieux murs de pierre... le tout saupoudré d'une musique apaisante, digne du Grand Bleu ont donné à ce musée une dimension assez mystique. On se serait cru au temple secret des Francs-Maçons ou dans un truc sectaire.

14 mai 2006

Le Mai dollar


Ousmane Sow
est l'artiste clé de ce Mai de l'Art et ses immenses sculptures sont exposées (et très bien mises en valeur) au sous-sol du centre culturel de Saint-Raphael. Mais si l'entrée était gratuite le soir du vernissage, il faut désormais s'acquitter de 3 euros pour découvrir les fameuses statues africaines.

"C'est moins cher qu'un toro-piscine à 10 euros"a précisé le maire lors du dernier conseil municipal. Il a raison mais on n'a pas encore installé de bassin et il est interdit de balancer des anneaux sur les têtes des personnages sculptés d'Ousmane Sow.

Pourquoi, alors que toutes les performances artistiques, tous les concerts et toutes les oeuvres disséminées dans la ville sont gratuites, l'exposition principale de ce festival est payante? Du coup, alors qu'elle devrait drainer le maximum de monde, elle se prive de la majorité de son public: les néophytes, vous, moi ou mon père qui préfererait s'offrir un perrier face à la mer. A vouloir amortir à tout prix les 65 000 euros que coûte Sow, on finit par ne faire venir personne. Et en étant optimiste, mille entrées payantes ne rapporterait que 3000 euros: c'est bien peu par rapport à ces 65 000. Cela servira plutôt à rémunerer les personnes qui encaissent et prennent le ticket.

Cette situation me rappelle Lille 2004, capitale européenne de la culture. Les grandes expo étaient gratuites (Rubens, Frida Calo) et les secondaires payantes. Cela fait bizarre de payer pour pénétrer non pas dans un musée mais dans une seule et unique salle où l'on voit tout d'un seul coup d'oeil.

Je ne dis pas que 3 euros c'est trop. L'expo les vaut bien (sauf pour une famille nombreuse) mais en restant gratuite l'expo attirerait dix fois plus de monde et c'est bien ça le plus important. Eveiller le maximum de gens à l'art contemporain.

Enfin, n'aurait-il pas mieux valu installer la boutique à l'extérieur et non à l'entrée? Je suis venu voir le vernissage le premier jour. Enthousiasmé par l'expo, je suis revenu trois jours plus tard pour acheter une affiche. Oui mais voilà, pour acheter ce souvenir, il faut entrer dans la salle et pour entrer dans la salle, il faut payer. Alors, j'ai eu un passe-droit: je suis rentré mais en prenant soin de ne pas regarder les statues autour de moi!

13 mai 2006

Mais que fait la police?



"Elle est bien là où elle est" dixit le policier municipal de la promenade Bonaparte à Saint-Raphaël à qui l'on signale ce midi le renversement de la fresque de Roger Abate (photo).
Réalisée vendredi soir, cette performance est sortie de l'imagination d'un Marseillais, par ailleurs infographiste au journal La Provence. Je me trompe où Roger a peint ses personnages sur des panneaux d'élections (ceux que l'on trouve devant les mairies avec la bouille des candidats dessus)?

Abate et Eve...
Installée juste en face, Eve, la sculpture de 2 m 70 du Niçois Louis Dollé a elle-aussi subi la violence du vent d'Est deux jours plus tôt. Elle s'est abimée les fesses résineuses mais a depuis retrouvé toute sa place.

A noter qu'Arte diffusait vendredi à 23h10, le film sur la vie de Jean Michel Basquiat (copain d'Andy Warhol) pour ceux qui ont loupé la séance du Lido du mardi 16 par exemple. (Ca fait quand même 5 euros d'économisé pour les couches-tard)

Du théâtre dans mon appart



17h00. Les béquilles en bandoulière et l'appareil photo subtilement caché, je suis donc allé voir du théâtre... au musée archéologique. Ceux qui en sortent ont le sourire béat, c'est bon signe. Dans plusieurs salles des comédiennes vous attendent. Destination le salon où les spectateurs sont triés sur le volet (nous sommes quatre). L'un de nous s'est assis sur le clic-clac. La jeune comédienne au regard malicieux le dévisage, pose sa tête sur sa jambe et saute, virevolte sur un fauteuil ou lui balance des fleurs à la gueule. (oui " à la gueule" et non au visage). Pas transi de peur comme moi, le bonhomme joue le jeu et se met à déchirer chaque pétale de ces fleurs factices. On est au coeur de la scène: il ne tient qu'à nous d'interagir ou de rester spectateur. Moi j'ai pris des photos avec le sentiment désagréable de joueur les voyeurs! Au même moment dans la cour, une danseuse se dandine en silence et lance des regards amoureux à une dame (elle aussi, faisant parti de ce public privilégié) au balcon du deuxième étage. Un spectacle de danse rien que pour elle: c'est ce qu'on appellerait de l'art exclusif.

Une dédicace aux ch'tis présents dans le public: F. Cauwel et les Pouille évidemment.
Seul hic: je suis resté sur ma fin.... j'aurais bien voulu rejoindre une autre salle et continuer l'aventure. 15 minutes c'est si court.


>samedi 13 mai de 14h30 à 17h30. Léger - compagnie Motus (Entrée gratuite) SAINT RAPHAEL MAI DE L'ART

12 mai 2006

De la confiture aux cochons?


L'année dernière, j'ai eu le plaisir de couvrir le Mai de l'Art à Saint-Raphael pour Var Matin. 2006 célèbre la deuxième édition de ce festival de l'art contemporain. Moment phare de la manifestation 2005: un spectacle de danse/piano dans un parking souterrain avec un éclairage digne de la Guerre des Etoiles Un pari courageux tenu par l'équipe du centre culturel dans une ville où l'on a rarement peint autre chose que des champs de lavande et des petits mas provençaux. N'en déplaise à la moitié des électeurs raphaëlois... qui ont plus de soixante ans!

Les gens de couleur


Tristes et grelottant: ça m'a fait mal au ventre en voyant déambuler les Gens de Couleur qui ont ouvert le Mai de L'Art, samedi 6 mai, en paradant dans le centre-ville.

Nu comme un ver, le bonhomme vert tremblait les pieds coincés dans la mousse de polyuréthane.

Mai de l'Art - Spectacle de Rue - Samedi 6 mai de 17h30 à 19h30 - Les Gens de Couleur - collectif Ilotopie



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Une peinture sage, apaisante et des techniques intéressantes (avec du papier calque apparemment): c'est le travail d'EM actuellement exposé à la très belle villa des Asphodèles. On regrettera qu'aucune information ne vient aiguiller le visiteur (nom de l'oeuvre, matières utilisées, date, etc...) seul, en quête de sens, face à toutes ces toiles. Ci dessous: un lavabo. Photo prise avec mon téléphone.


EMMANUELLE FRANCESCHINI - du 5 au 27 mai - Ouvert du mardi au vendredi de 15h00 à 19h00 et le samedi de 17h00 à 19h00 - Entrée libre.