30 sept. 2006

L'Humanité (samedi 30 septembre)


Dans l'Humanité ce matin.

Mon papier en page culture!

Le Rap des Champs tisse sa toile

Web-Musique. Kamini pratique un rap picard pas piqué des vers. Sans support discographique, juste sur la Toile, il a conquis un largep ublic d'internautes.

"J'viens pas de la cité mais le beat est bon/J'viens pas de Paris mais de Marly-Gomont..." Déjà trois semaines que le refrain bourdonne dans les oreilles des internautes. La faute à un stagiaire d'une maison de disques et le début d'un triomphe musical inédit. "Kamini, tous mes collègues te kiffent" ou "Ton morceau c'est une bombe!" peut-on lire sur son site (1). Depuis trois semaines, le Web n'a d'yeux que pour Kamini et sa chanson Marly-Gomont, du nom de son petit village de Picardie, sorti à jamais de l'anonymat.

Derrière un clip drôle et insolite, Kamini, vingt-six ans, raconte son histoire ou les difficultés d'être jeune et noir dans la France profonde au milieu des vaches et des tracteurs. Un rap "rural" aux antipodes du discours alarmant diffusé abondamment sur les ondes.

"Avec un ami dans le milieu musical, nous avions prévu de démarcher auprès des maisons de disques en envoyant des mails avec le clip tourné en juin au village. Mais un stagiaire l'aurait filé à ses amis et il s'est retrouvé accidentellement sur el net. Le lendemain, je passais à la radio." Dès le 12 septembre, le buzz se construit sur la Toile. Le lien vers le clip s'échange sur MSN, fait trois fois le tour des messageries et les commentaires des fans, conquis, s'accumulent sur des milliers de forums... Des internautes organisent même des pèlerinages à Marly-Gomont, avec son monument aux morts, son café de l'église et sa mairie défraîchie.

UNE POPULARITE FULGURANTE

Un jour après la terrible maladresse du stagiaire, la chanson est diffusée sur les ondes nationales. L'artiste est invité à chanter en direct dans les studios le vendredi 22 septembre. La machine médiatique se met en branle. Mis en ligne deux jours avant, le site kamini.fr enregistrait 500 000 visites le mardi 26 septembre, le double le vendredi 29. Jeudi, Kamini était l'invité du Grand Journal, l'émission phare de Canal Plus. Libération et France Info lui consacrent un reportage. C'est dire combien l'affaire roule. Même France Inter prévoit de tirer son portrait demain dimanche.
Face à cette popularité fulgurante, Kamini reste prudent. Toujours infirmier dans un centre d'accueil de Lille, il poursuit ses gardes de nuit et tarde à signer un contrat avec les maisons de disques: désormais, il a l'embarras du choix. "Je n'aurais jamais imaginé que mon histoire ordinaires plairait à autant de gens". Pour autant, il refuse l'étiquette de rappeur des campagnes. "Le rap n'est pas l'apanage des cités. C'est un genre musical, seul le texte change".

"LE CORNEILLE DES PÂTURES"

Son texte, lui, n'évoque ni voitures brûlées, ni bavures policières, mais ces longues journées pluvieuses passées à contempler les vaches, les tracteurs et le facteur. Ou ce sentiment de solitude dans la cour d'école lorsqu'on le surnomme Bamboula. Aujourd'hui les surnoms ont changé. Avec ses cheveux en bataille, "le Corneille des patûres" lui sied bien et il en rit volontiers. Médecin de campagne, son père reçoit plus de fans que de patients à son cabinet, mais veille à ne pas bousculer son fils. "Le milieu du showbiz est difficile. Je veux absolument qu'il continue à travailler à l'hôpital." Sans doute plus pour longtemps.

Kamini à Canal + (jeudi 28 septembre)

Kamini était l'invité de Michel Denisot jeudi soir sur le plateau du Grand Journal sur Canal +. Il s'agissait de sa première vraie télé. Des morceaux de son clip ont été diffusés et les questions suivantes ont été posées:"Allez vous quitter votre emploi d'infirmier? Ca fait quoi d'être l'inventeur du hip-hop rural" hihihi.



Son escale parisienne a été l'occasion de répondre aux questions d'un journaliste du magazine masculin FHM.

& Karl Zéro reçoit Kamini (mardi 26 septembre)


(mardi 26 septembre)http://leweb2zero.tv/multipod2/karl_0545141682becde

Ci-dessus le lien vers la vidéo. Une interview intéressante à la table d'un bistrot où s'expriment Kamini et Martin (son manager). Tous deux expliquent comment garder la tête froide malgré l'embrasement du web depuis la mise en ligne du clip Kamini.


& France 2.fr (mardi 26 septembre)

Kamini, le dernier buzz du net

- Kamini, rappeur de Marly-Gomont - DR -
Cliquez ici pour voir en grand
Kamini, rappeur de Marly-Gomont - DR
Kamini et son rap des champs, c'est encore une de ces histoires de notoriété fulgurante dont internet a le secret

Comme souvent, c'est d'abord grâce à un e-mail reçu d'un ami, titré "énorme!", que l'on a découvert le lien menant au clip vidéo artisanal de Kamini.

Nous n'étions pas seuls. Vendredi dernier à 11h, 60.000 personnes se pressaient sur son site tout neuf pour voir ce jeune rappeur de Picardie rimer sur un tracteur, au milieu des vaches et du foin.

Le foin devrait porter bonheur à Kamini, le rappeur de Marly-Gomont (c) KaminiDésormais, Kamini est pris dans le tourbillon médiatique: télés, radios, journaux, tout le monde se l'arrache.

"Je viens pas de la cité mais le beat est bon, je viens pas de Paname mais de Marly Gomont", démarre Kamini juste après un improbable panorama sur de verts paturages. La vision de ce jeune black expressif et échevelé de 26 ans sur ce fond champêtre est pour le moins rafraichissant. Il crève l'écran.

Côté paroles aussi, ca change. Kamini résume sa vie cocasse de seul black dans un village de Picardie avec un humour brut de décoffrage qui fait mouche. Le second degré est franc et direct, pétri de gros clins d'oeil complices, pas encore lissé par le marketing. Bref, Kamini ne flambe pas, ne fait pas le malin. Il vous parle comme à un copain.

Et peu importe si le beat est bon mais quand même franchement daté, bloqué sur le compteur des années 90, car le flow, lui, est impec.

Le spectateur est à la fois amusé, touché, surpris et même franchement plié de rire mais sans mépris aucun. Ce coup de frais, ce rappeur décalé, tout le monde l'attendait.

Mais que va donner la hype fulgurante sur cette naïveté, ce ton bon enfant, totalement étranger au cynisme ? Comment va être récupérée cette subversion fortuite ? Ce pote du coin de la rue au look lambda (t-shirt et jean's) que seule relève une coupe de douilles de savant fou électrifié ?

"J'ai peur d'être enfermé dans un seul domaine. Cette chanson, c'est juste une chanson sur ma vie à la campagne comme d'autres ont rappé sur leur vie en cité. Mais je ne vais pas m'inventer un passé pour cracher ma haine dans le micro", explique l'interessé à "Ecrans".

On attend désormais avec une impatience mêlée de crainte le futur de ce phénomène, infirmier psychiatrique dans le civil, et son explosion dans les prochaines semaines...


http://musique.france2.fr/actu/24611022-fr.php

Interview sur WAT.tv (lundi 25 septembre)

http://www.wat.tv/articles/kamini

Une interview intéressante filmée devant le musée Pompidou vendredi 22 septembre quand Kamini est descendu à Paris à l'invitation de Cauet, pour chanter sur Cauet TV (Carl Zéro, Libé et Wat Tv (tf1) le solliciteront le jour même)

25 sept. 2006

Libération.fr (samedi 23 septembre)

Article presse web sur Kamini

L’été indien du rap des champs

En à peine trois semaines, « Je viens pas de la cité mais le beat est bon, je viens pas de Paname mais de Marly-Gomont » est devenu le nouveau buzz d’Internet.

« Je viens pas de la cité mais le beat est bon, je viens pas de Paname mais de Marly-Gomont ». En à peine trois semaines, ce refrain est devenu le nouveau buzz d’Internet, un buzz bien involontaire. Le vidéoclip met en scène un jeune Black qui a passé son enfance dans un village de Picardie. C’est surtout la propre histoire de Kamini, qui y a vécu jusqu’à ses 19 ans avant de partir à Lille finir ses études. A 26 ans, il est aujourd’hui infirmier psychiatrique dans un centre d’accueil à Lille. Mais il est surtout courtisé par les majors, sollicité par la presse, interviewé par Cauet et il devrait passer sur Canal + la semaine prochaine chez Denisot. Le top.

Rappeur depuis dix ans, Kamini conçoit avec une amie Emilie Desbonnet ce qui doit être une maquette à destination des professionnels de la profession. Réalisé en trois jours à Marly-Gomont avec des paysans et des bottes de foin, le clip est mis en ligne par La Plèbe production, label de rap indépendant basé à Lille. « J’ai mis du temps à aller les voir, bien qu’ils soient à 40 mètres de chez moi, à Lille ». Un clip qu’il a tourné dans son village avec des habitants. Il raconte la vie parfois difficile d’un jeune Black dans un village avec le racisme, les matchs de foot sur un terrain pelé, la joie de faire du tracteur et les 8 km de mobylette pour acheter sa baguette de pain.

Mis en ligne dans une page cachée à l’adresse url tordue sur le site du label, le vidéoclip est envoyé début septembre à plusieurs majors. « Ma finalité, c’était de créer mon site Internet définitif après avoir reçu les conseils des professionnels des majors. Mais avec l’engouement autour de mon morceau, j’ai été obligé de changer tous mes plans ». En effet, dès le 12 septembre, de nombreux forums et pages perso donnent le lien vers la vidéo censément cachée. Des milliers de connexions affluent sur la page qui héberge le clip et, par rebond, sur le site du label. « Nous avons reçu de nombreux mails et coups de fil au label pour demander pourquoi Kamini n’était pas sur notre site, mais derrière », explique Martin Coulon, responsable de la Plèbe Production.

Lancé jeudi 21 septembre à 20 heures, le site de Kamini qui ne contient que le clip « Marly Gomont » a explosé au niveau de l’affluence avec plus de 60 000 connexions à 11 heures le vendredi. « Je reçois des coups de fil de tous les grands médias. Vous m’auriez dit il y a quinze jours que je serai contacté par Libé, Fun ou Canal+, j’aurai pris ça comme une blague ».« Pour vous dire, j’ai même pas le Net chez moi. Ce sont des amis qui m’ont prévenu de ce buzz ». Aucune stratégie Internet n’avait été mise en place par Kamini.

Après un morceau, le voilà donc à Paris pour négocier un contrat avec différentes grosses majors. « Maintenant, ça va être à moi de travailler car j’ai entendu et lu un peu partout que je faisais du rap rural. J’ai un peu peur d’être enfermé dans un seul domaine. Cette chanson, c’est juste une chanson sur ma vie à la campagne comme d’autres ont rappés sur leur vie dans la cité. Mais je ne vais pas m’inventer un passé comme d’autres pour cracher ma haine dans le micro. Ce morceau n’est qu’un morceau, ce n’est pas ça mon rap, je fais plein de choses différentes ». Mais, si percer était sa finalité, Kamini ne souhaite pas arrêter son métier d’infirmier tout de suite. « La vue de malades permet de relativiser beaucoup de choses et de vous replacer dans le réel ».

jp


(vendredi 22 septembre)

Kamini chez Cauet sur FUN RADIO (cauet tv)

http://www.funradio.fr/media/son/0000267/267625.asx (voir entre la 9ième et la 15ième minute)

20 sept. 2006

Kamini tisse sa toile

Kamini est un ami et je vais tâcher d'être le plus honnête possible en vous expliquant son aventure. Je vous présente donc la révélation internet de l'année car son clip rap accidentellement en ligne depuis le 12 septembre et bien parti pour exploser les statistiques de google.

Au fur et à mesure que les médias s'intéressent à l'artiste, ce blog proposera une revue de presse complète et détaillée. Interviews, passages tv, articles web ou presse écrite seront mis en ligne au service des journalistes et des fans.

Changement de cap

Si aucun message ne figure sur ce blog depuis le 11 juillet, ce n'est pas par laxisme mais pour des raisons professionnelles. On ne peut pas tout dire sur Saint-Tropez. J'y reviendrai dans un prochain post.

Bref la saison est terminée à Saint-Tropez, (presque) plus rien ne s'y passe alors peut-être est-ce l'occasion de s'amuser un peu et de modifier la ligne éditoriale de ce blog pour l'ouvrir à des thèmes différents.

J'ai pensé vous parler d'un artiste prometteur. A bientôt